Wednesday, June 30, 2010

Carlos Queiroz

CANÇÃO GRATA


Por tudo o que me deste:
– Inquietação, cuidado,
(Um pouco de ternura? É certo, mas tão pouco!)
Noites de insónia, pelas ruas, como um louco…
– Obrigado! Obrigado!

Por aquela tão doce e tão breve ilusão.
(Embora nunca mais, depois que a vi desfeita,
Eu volte a ser quem fui), sem ironia: aceita
A minha gratidão!

Que bem me faz, agora, o mal que me fizeste!
– Mais forte, mais sereno, e livre, e descuidado…
Sem ironia, amor: – Obrigado, obrigado
Por tudo o que me deste!

Carlos Queiroz (n. Lisboa 5 Abr 1907; m. 27 Out 1949),
um excelente poeta esquecido

Memórias de um ministro dos negócios estrangeiros muito peculiar...

Cependant Sverdlov s'opposa résolument à ma désignation au service de la presse :

--Nous y mettrons, dit-il, Boukharine. Il faut opposer Lev Davidovitch à l'Europe. Qu'il prenne les Affaires étrangères...

--Que seront maintenant nos Affaires étrangères ? répliqua Lénine.

Mais, à contrecoeur, il consentit. A contrecoeur; je consentis aussi. C'est ainsi que pour un trimestre, sur l'initiative de Sverdlov, je me trouvai à la tête de la diplomatie soviétique.

Le commissariat des Affaires étrangères signifiait qu'en somme j'étais exempté d'un travail ministériel. Aux camarades qui m'offrirent leur concours, je proposai presque invariablement de chercher une carrière moins ingrate pour leurs capacités. L'un d'eux, dans la suite, rapporta assez savoureusement dans ses Mémoires l'entretien qu'il avait eu avec moi bientôt après la formation du gouvernement soviétique.

«--Que peut être, lui dis-je, comme il le raconte, notre travail diplomatique ? Je vais publier quelques proclamations révolutionnaires et je n'aurai plus qu'à fermer boutique.»

Mon interlocuteur était sincèrement chagriné de cette insuffisance du sens diplomatique en moi. Bien entendu, j'avais fait exprès d'exagérer l'expression de mon point de vue, désirant souligner que le centre de gravité ne portait pas alors sur la diplomatie.

L'essentiel du travail était, en effet, de développer la révolution d'Octobre, de l'étendre à tout le pays, de repousser l'incursion de Kérensky et du général Krasnov marchant sur Pétrograd, de combattre la contre-révolution. Nous remplîmes ces tâches en dehors des attributions. ministérielles et ma collaboration avec Lénine fut tout le temps la plus étroite et incessante.

(...)

Au cours de l'insurrection, nous avions autre chose à faire que de nous intéresser aux «radios» de l'étranger. Mais lorsque je fus commissaire du peuple aux Affaires étrangères, je dus m'occuper de savoir ce que pensait le monde capitaliste de notre coup d'Etat. Inutile de dire que les félicitations ne se faisaient entendre de nulle part. Si disposé que fût le gouvernement de Berlin à user de coquetterie à l'égard des bolcheviks, il envoya de la station de Nauen une onde hostile lorsque la station de Tsarskoïé-Sélo transmit mon communiqué relatant notre victoire sur les troupes de Kérensky. Mais si Berlin et Vienne hésitaient tout de même entre leur haine de la révolution et l'espoir d'une paix avantageuse, tous les autres pays, non seulement les belligérants, mais même les neutres, exprimaient en diverses langues les sentiments et les réflexions des classes dirigeantes que nous venions de renverser dans la vieille Russie.

Dans ce choeur, la tour Eiffel se distinguait par ses fureurs; elle se mit même à parler russe, espérant évidemment atteindre ainsi directement les consciences du peuple russe. Quand je lisais les «radios» de Paris, il me semblait parfois que Clemenceau en personne était juché au sommet de la tour. Je le connaissais assez, en sa qualité de journaliste, pour reconnaître, sinon son style, du moins son inspiration. La haine montait à s'étouffer elle-même dans ces «radios», la fureur arrivait au plus haut degré. Il semblait parfois qu'au haut de la tour un scorpion allait, de lui-même, se planter son dard dans la tête.

Nous avions à notre disposition la station de Tsarskoïé-Sélo, et nous n'avions aucune raison de nous taire. Plusieurs jours durant, je dictai des répliques aux insultes de Clemenceau. J'avais de l'histoire politique de la France des connaissances assez étendues pour donner sur les principaux personnages des renseignements peu flatteurs et rappeler certains traits de leur biographie que l'on avait oubliés depuis l'affaire de Panama. Pendant quelques journées, ce fut un duel serré entre les tours de Paris et de Tsarskoïé-Sélo: l'éther, fluide neutre entre tous, transmettait consciencieusement les arguments des deux parties. Et qu'arriva-t-il? Je ne m'attendais pas moi-même à de si rapides résultats. Paris changea brusquement de ton: il s'expliqua dans la suite avec hostilité, mais poliment. Plus tard, je me suis rappelé bien des fois avec plaisir que j'avais débuté dans la carrière diplomatique en apprenant à la tour Eiffel les bonnes manières.

(Trotsky, "Ma Vie")

Mais Paul Krugman : ortodoxias

"It's almost as the financial markets understand what policy makers seemingly don't : that while long-term fiscal responsibility is important, slashing spending in the midst of a depression, which deepens that depression and paves the way for deflation, is actually self-defeating.

So I don't think this is really about Greece, or indeed about any realistic appreciation of the tradeoffs between deficits and jobs. It is, instead, the victory of an orthodoxy that has little to do with rational analysis, whose main tenet is that imposing suffering on other people is how you show leadership in tough times"

(IHT, 29/6)

Tuesday, June 29, 2010

O Condestável

Não, o Cristiano Ronaldo NÃO é o Nuno Álvares Pereira, definitivamente...

Intervalo (Portugal - Espanha)

"Quantos rostos ali se vem sem cor,
Que ao coração acode o sangue amigo!
Que nos perigos grandes o temor
É maior muitas vezes que o perigo"

("Os Lusíadas")

Antes de começar o jogo...

"Deu sinal a trombeta castelhana,
horrendo, fero, ingente e temeroso;
(...)
Começa-se a travar a incerta guerra:
De ambas partes se move a primeira ala:
Uns leva a defensão da própria terra,
Outros a esperança de ganhá-la.
Logo o grande Pereira, em que se encerra
Todo o valor, primeiro se assinala:
Derriba e encontra e a terra enfim semeia
Dos que a tanto desejam, sendo alheia."

""Os Lusíadas"

(onde se lê Pereira (Nuno Álvares) leia-se Ronaldo (Cristiano)... se ele o vier a merecer!

"I think on those who were truly great" (Spender)

"Although the term equilibrium had a comforting ring, suggesting that the economy was in balance, the real implication was sinister. The economy was at rest. It was not self-righting"

(Peter Clarke, "Keynes", 2009)

Saturday, June 26, 2010

Propostas poéticas para a próxima terça feira

"Era o mez de Dezembro. Enfim desperto
depois de sessenta anos de lethargo,
olhava Portugal ao ceo e ao largo!
chovia-lhe o maná no seu deserto!

(...)

"Que mais querem de nós? após tamanha
galhardia d'algoz, ébrios de glória,
apagaram acaso a luz da História?
não lêm seus feitos?... Que nos quer a Hespanha?

Quer insultar a lápide funérea
Que pesa sobre nós, heroes de Ourique!...
Estremecei de horror, filhos de Henrique!...
Repercuti meu canto, echos da Iberia!"

Thomaz Ribeiro, "D.Jayme"

Estão-se a rir? Na época, este poema foi considerado superior a Camões...

Friday, June 25, 2010

Eram outros tempos, meus amigos...

Oswald de Andrade

A Europa curvou-se ante o Brasil

7 a 2
3 a 1
A injustiça de Cette
4 a 0
2 a 1
2 a 0
3 a 1
E meia dúzia na cabeça dos portugueses

(Oswald de Andrade, "Pau Brasil", 1925 - já eram assim!)

Cette é Sète, cidade francesa, cantada por Valéry e Brassens, onde pelos vistos a turma brasileira de 1925 não conseguiu ganhar...

Ainda o caso Mathis

"No dia anterior, a selecção francesa fora eliminada do Mundial da África do Sul: o acontecimento levou a escola a decidir que, a partir desse dia, mais nenhum aluno entraria equipado na escola."

É o que se chama "fair play"...

Thursday, June 24, 2010

À la mère du petit Mathis (adapté de Victor Hugo)

Vous ne comprenez point, mère, le football.
Monsieur qu'on nomme grand, c'est son nom au vitriol.
Est métèque et même prince; il aime les palais;
Il lui convient d'avoir des victoires, des valets,
Des joueurs pour son jeu, sa table, sa télé,
Ses sports; par la même occasion, il sauve
La famille, l'entreprise et la société;
Il veut avoir la Coupe, pleine de roses l'été,
Que viendront l'adorer les préfets et les maires;
C'est pour cela qu'il faut que toutes les bonnes mères
De leurs pauvres doigts gris que fait trembler le temps
Décousent les chemises des portugais de cinq ans...

(Adapté librement de Victor Hugo, "Les Châtiments", "Souvenir de la Nuit du 4")

(ver "Carta ao Mathis" no blog duas-ou-tres.blogspot.com/)

Tuesday, June 22, 2010

No sétimo céu

Títulos de todos os jornais indianos (parece que cpoiaram uns dos outros...):

"PORTUGAL IN THE SEVENTH HEAVEN!"

Sunday, June 20, 2010

Private joke...mas é sempre bom reler Eça!

" Há hoje nas sociedades cultas um tom geral de bom gosto, de ironia, de fino senso, que põem bem depressa no seu lugar os fanfarrões da sabedoria, do milhão ou do músculo.

Ao nababo que nos agita diante da face uma bolsa cheia de ouro, dizendo : - "Pobretões! eu cá sou rico!" Responde-se tranquilamente : -"Talvez, mas és grosseiro!"

Ao mata-sete que nos mostra os seus pulsos de Sansão e nos grite: - "Fracalhões, eu cá sou forte"! Replica-se friamente: - "Talvez, mas és brutal!"

E ao sabichão que com quatro volumes debaixo de cada braço nos venha dizer de alto : - "Ignorantes! eu cá sou sábio!"! Responde-se serenamente - "Talvez, mas és pedante!"

E este tom meu caro Chagas, é indispensável. Se não, os ricaços, os valentes e os sabichões, coligados entre si, tornariam bem cedo a sociedade inabitável"

Eça de Queirós, "Carta Aberta a Pinheiro Chagas"

Saturday, June 19, 2010

Paul Krugman : o bom senso parece maior daquele lado!

Germans tend to think of running deficits as being morally wrong, while balancing budgets is considered virtuous, never mind the circumstances or economic logic. “The last few hours were a singular show of strength,” declared Angela Merkel, the German chancellor, after a special cabinet meeting agreed on the austerity plan. And showing strength — or what is perceived as strength — is what it’s all about.

There will, of course, be a price for this posturing. Only part of that price will fall on Germany: German austerity will worsen the crisis in the euro area, making it that much harder for Spain and other troubled economies to recover. Europe’s troubles are also leading to a weak euro, which perversely helps German manufacturing, but also exports the consequences of German austerity to the rest of the world, including the United States.

But German politicians seem determined to prove their strength by imposing suffering — and politicians around the world are following their lead.

How bad will it be? Will it really be 1937 all over again? I don’t know. What I do know is that economic policy around the world has taken a major wrong turn, and that the odds of a prolonged slump are rising by the day.

(in New York Times 17/6)

Do "Público" de hoje, aliás um bom artigo sobre a Índia

"Ficamos ligeiramente angustiados. Sentimos que o resto da Índia pode um dia ser assim. E isso é bom se as pessoas tiverem mais condições de vida. Mas também é mau porque Bombaim começa a parecer-se com qualquer cidade ocidental, com a sua marginal cuidada, as lojas Mango e as raparigas de óculos escuros." (Patrícia Carvalho)

E porque não andaremos nós vestidos de campinos e minhotas pelo Chiado? Não seria de estarmos nós também angustiados? Veja as fotografias de Lisboa em 1900 e pense se gostava de viver assim...

Friday, June 18, 2010

José Saramago

"Houve um grande silêncio. Depois caim disse, Agora já podes matar-me. Não posso, palavra de deus não volta atrás, morrerás da tua natural morte na terra abandonada e as aves de rapina virão devorar-te a carne, Sim, depois de tu primeiro me haveres devorado o espírito. A resposta de deus não chegou a ser ouvida, também a fala seguinte de caim se perdeu, o mais natural é que tenham argumentado um contra o outro uma vez e muitas, a única coisa que se sabe de ciência certa é que continuaram a discutir e que a discutir estão ainda. A história acabou, não haverá nada mais que contar."

(José Saramago, "Caim", 2009, final)

Thursday, June 17, 2010

Novas candidaturas

VERSOS DO POBRE CATÓLICO

Ruy Belo

Nem palavras nem coisas tenho para o teu altar
e é hoje a tua festa, agora é que me lembra, ó Senhora da Assunção.
Estás muito bonita; estiveram aos teus pés alguns momentos
brilhantes de fervor as presidentes de importantes movimentos.
Mas tens a fronte fria e dois olhos brilhantes.
Estava distraído. Não te sentes feliz
se o povo reza livremente o terço no país
e são muito cristãos os nossos governantes?

(...)

de "Boca Bilingue" (1966)

Wednesday, June 16, 2010

Comentários

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Tuesday, June 15, 2010

Poema com endereço

Penso nos que não têm verdadeira pátria:
nos que assumiram esse risco na beira das suas vidas
e por isso foram fuzilados, estripados ou gazeados;
e penso nos que fazem dessa ambiguidade o seu negócio,
ou lisonjeando as suas diversas pátrias
ou insultando-as a todas, para nosso absorto desvelo!

Penso nos que não têm verdadeira pátria:
nos que arriscaram a vida e foram carne para canhão,
alvo de fogueiras e campos de concentração;
e penso nos que fizeram desse estado o seu modo de vida,
com raiva e ressabiamento avulsos
para nos cobrar.

Penso nos que lutaram como homens
e penso nos que rabiaram como bebés.

Monday, June 14, 2010

Jacques Brel

Hoje lembrei-me de Jacques Brel...

Les flamandes
by Jacques Brel
Les Flamandes dansent sans rien dire
Sans rien dire aux dimanches sonnants
Les Flamandes dansent sans rien dire
Les Flamandes ça n'est pas causant
Si elles dansent, c'est parce qu'elles ont vingt ans
Et qu'à vingt ans il faut se fiancer
Se fiancer pour pouvoir se marier
Et se marier pour avoir des enfants
C'est ce que leur ont dit leurs parents
Le bedeau et même son Eminence
L'Archiprêtre qui prêche au couvent
Et c'est pour ça et c'est pour ça qu'elles dansent
Les Flamandes
Les Flamandes
Les Fla - Les Fla - Les Flamandes

Les Flamandes dansent sans frémir
Sans frémir aux dimanches sonnants
Les Flamandes dansent sans frémir
Les Flamandes ça n'est pas frémissant
Si elles dansent, c'est parce qu'elles ont trente ans
Et qu'à trente ans il est bon de montrer
Que tout va bien, que poussent les enfants
Et le houblon et le blé dans le pré
Elles font la fierté de leurs parents
Et du bedeau et de son Eminence
L'Archiprêtre qui prêche au couvent
Et c'est pour ça et c'est pour ça qu'elles dansent
Les Flamandes
Les Flamandes
Les Fla - Les Fla - Les Flamandes

Les Flamandes dansent sans sourire
Sans sourire aux dimanches sonnants
Les Flamandes dansent sans sourire
Les Flamandes ça n'est pas souriant
Si elles dansent, c'est qu'elles ont septante ans
Qu'à septante ans il est bon de montrer
Que tout va bien, que poussent les p'tits-enfants
Et le houblon et le blé dans le pré
Toutes vêtues de noir comme leurs parents
Comme le bedeau et comme son Eminence
L'Archiprêtre qui radote au couvent
Elles héritent et c'est pour ça qu'elles dansent
Les Flamandes
Les Flamandes
Les Fla - Les Fla - Les Flamandes

Les Flamandes dansent sans mollir
Sans mollir aux dimanches sonnants
Les Flamandes dansent sans mollir
Les Flamandes ça n'est pas mollissant
Si elles dansent, c'est parce qu'elles ont "chent" ans
Et qu'à "chent" ans il est bon de montrer
Que tout va bien, qu'on a toujours bon pied
Et bon houblon et bon blé dans le pré
Elles s'en vont retrouver leurs parents
Et le bedeau et même Son Eminence
L'Archiprêtre qui radote au couvent
Et c'est pour ça qu'une dernière fois elles dansent
Les Flamandes
Les Flamandes
Les Fla - Les Fla -Les Flamandes.


JACQUES BREL

Sunday, June 13, 2010

Onde é que eu já vi este filme?

A subida do valor do salário mínimo mensal é uma tendência que começa a verificar-se nas principais regiões económicas da China, país que é conhecido pelos baixos custos de mão-de obra. Catorze províncias e regiões autónomas já subiram, em média, os ordenados em cerca de dez por cento desde o início deste ano, e diversas outras irão seguir o mesmo caminho no meio de uma conjuntura de greves de trabalhadores, como o caso da Honda, que exigem melhores condições salariais. Em Pequim, por exemplo, os ordenados deverão subir de 800 yuan para 960 yuan no próximo mês.

Cai Fang, director do Instituto da População e da Economia do Trabalho na Academia de Ciências Sociais, afirmou ao China Daily que os custos laborais irão continuar a subir. Wang Min, director do instituto de segurança social e recursos humanos de Shenzhen, disse que o governo pretende que as empresas apostem mais em tecnologias e que, se estas não conseguirem "adaptar-se ao desenvolvimento da cidade, terão de ir para outro local".

À medida que os custos laborais das regiões forem aumentando, há a hipótese de as empresas deslocalizarem algumas das suas fábricas para outros territórios, de modo a manter os baixos custos de produção.

Para Li Xiaogang, director do Centro de Investigação de Investimento Estrangeiro da Academia de Ciências Sociais de Xangai, "na teoria, a subida dos salários poderá fazer com que haja um movimento de deslocalização" da China para outros países vizinhos, como o Vietname, onde os custos de mão-de-obra são mais baratos

(do PÚBLICO de sábado)

A monção em Goa

Com versos assentei esta cabana.
E olho o mar turbado da monção
com a distância infinda do meu não
e o corpo já entregue à nua, plana

certeza de viver fora de mim.
Faço do que vivi matéria chã:
pois respiro escondido de manhã
para certo ficar bem do meu fim.

Duram mais as estrelas na monção?
Quem sabe do inferno ou paraíso
mais do que cabe num mortal juízo?

Olho a chuva pesada da monção:
e por breve que seja a minha vida,
foi meu destino vir dizer que não,
recusar as mentiras consentidas.

Saturday, June 12, 2010

Europahymne-European Anthem-Hymne européen-Eŭropa himno

À nossa Selecção!

O GOL, poema de Ferreira Gullar


A esfera desce
do espaço
veloz
ele a apara
no peito
e a pára
no ar
depois
com o joelho
a dispõe a meia altura
onde
iluminada
a esfera
espera
o chute que
num relâmpago
a dispara
na direção
do nosso
coração.

Ferreira Gullar

Friday, June 11, 2010

A era de Kali e a actualidade

Tradução de um poema sânscrito atribuído a Vyasa, presumível autor do "Mahabharata" (sec V AC):

"As the age of Kali ends
all will be demons, who
in the shape of human beings,
eat other men, not in the flesh,
but by devouring their money"

Thursday, June 10, 2010

Dia de Portugal

«Numa alma discreta de burguês, não há lugar para esses grandes sopros patrióticos que atravessam as almas dos trovadores, largas e profundas como o mar. Em nós outros, não é por gorjeios de rouxinol parlamentar, por apóstrofes balbuciadas aos pés das Molucas, por soluços dum peito sufocado de êxtase, por serenadas e endechas, que se traduz o amor ao país; é por emoções pequeninas, triviais e caseiras, que pouca relação têm com a estrondosa tomada de Ormuz; emoções de burguês que vive no estrangeiro, ao canto solitário do seu lume (...)"

(Eça de Queirós, "Brasil e Portugal", artigo publicado em resposta a Pinheiro Chagas)

Dia de Portugal

Porque te amo tanto, pátria minha, eu que não tenho
Pátria, eu semente que nasci do vento
Eu que não vou e não venho, eu que permaneço
Em contato com a dor do tempo, eu elemento
De ligação entre a ação o pensamento
Eu fio invisível no espaço de todo adeus
Eu, o sem Deus!

Tenho-te no entanto em mim como um gemido
De flor; tenho-te como um amor morrido
A quem se jurou; tenho-te como uma fé
Sem dogma; tenho-te em tudo em que não me sinto a jeito
Nesta sala estrangeira com lareira
E sem pé-direito.

(de Vinicius de Moraes, "Pátria Minha")

Dia de Camões : a nós, Portugueses

"Vereis amor da pátria, não movido
De prémio vil, mas alto e quase eterno"

(Lusíadas, I, 10)

Tuesday, June 8, 2010

Em Aveiro gostam desta poesia...

"Uma escola de Aveiro decidiu propôr como actividade comemorativa a reconstituição por um dia da Mocidade Portuguesa." (PUBLICO)

Como brinde aos admiradores da coisa, aqui está o poema fundador da instituição (agradecemos ao blog "Conspiração às sete", aonde o fomos buscar):

Escrito por Mário Beirão, surgiu pela primeira vez em 1937 na Revista da Mocidade, com esta letra:

"Cale-se a voz que, turbada,
Já de si mesma se espanta;
Cesse dos ventos a insânia;
Ante a clara madrugada,
Em nossas almas nascida:
E, por nós, oh Lusitânia,
-Corpo de Amor, terra santa
Pátria! serás celebrada;
E por nós serás erguida,
Erguida ao alto da Vida l

- Nau de Epopeia, a varar,
Ao longe, na praia absorta,
De novo, faze-te ao Mar!
Acesa de ébria alegria,
Soberba de Galhardia,
De novo, faze-te ao Mar,
Que o teu rumo é o verdadeiro!
Se a Morte espreita, - que importa?
«Morrer é partir primeiro»,
Como Camões anuncia !

Querer é a nossa divisa;
Querer, - palavra que vem
Das mais profundas raízes:
Deslumbra a sombra indecisa,
Transcende as nuvens de além
Querer, - palavra da Graça,
Grito das almas felizes!

Querer! Querer! E lá vamos!
- Tronco em flor, estende os ramos
À Mocidade que passa!

Lá vamos, cantando e rindo,
Levados, levados, sim,
Pela voz de som tremendo
Das tubas,- clangor sem fim . . .
Lá vamos, (que o sonho é lindo!)
Torres e torres erguendo,
Rasgões, clareiras abrindo!

-Alva da Luz imortal,
Roxas névoas despedaça,
Doira o céu de Portugal!

Querer! Querer! E lá vamos!
- Tronco em flor, estende os ramos
À Mocidade que passa!"

Crida em 1936, a Mocidade Portuguesa tinha por objectivo "estimular o desenvolvimento integral da sua capacidade física, a formação do carácter e a devoção à Pátria, no sentimento da ordem, no gosto da disciplina, no culto dos deveres morais, cívicos e militares". Objectivo, aliás, muito ao gosto das organizações fascistas da época.

Sunday, June 6, 2010

Cabo de Rama, Goa, Março de 2010



"O absurdo, como uma flor da tal Índia
Que não vim encontrar na Índia, nasce
No meu cérebro, farto de cansar-se(...)

(...) E basta de comédias na minh'alma"

(Álvaro de Campos, "Opiário")

Um poema de Eunice de Souza

aos meus amigos goeses

DE SOUZA PRABHU

No, I'm not going to
delve deep down and discover
I'm really de Souza Prabhu
even if Prabhu was no fool
and got the best of both worlds.
(Catholic Brahmin!
I can hear his fat chuckle still.)

No matter that
my name is Greek
my surname Portuguese
my language alien.

There are ways
of belonging.

I belong with the lame ducks.

I heard it said
my parents wanted a boy.
I've done my best to qualify.
I hid the bloodstains
on my clothes
and let my breasts sag.
Words the weapon
to crucify.

Eunice de Souza

Saturday, June 5, 2010

Um poema de Yehuda Amichai


You mustn't show weakness
and you've got to have a tan.
But sometimes I feel like the thin veils
of Jewish women who faint
at weddings and on Yom Kippur.

You mustn't show weakness
and you've got to make a list
of all the things you can load
in a baby carriage without a baby.

This is the way things stand now:
if I pull out the stopper
after pampering myself in the bath,
I'm afraid that all of Jerusalem, and with it the whole world,
will drain out into the huge darkness.

In the daytime I lay traps for my memories
and at night I work in the Balaam Mills,
turning curse into blessing and blessing into curse.

And don't ever show weakness.
Sometimes I come crashing down inside myself
without anyone noticing. I'm like an ambulance
on two legs, hauling the patient
inside me to Last Aid
with the wailing of cry of a siren,
and people think it's ordinary speech.


Translated by Chana Bloch and Stephen Mitchell

Yehuda Amichai

Um poema de Mahmoud Darwish

In Jerusalem
by Mahmoud Darwish
Translated by Fady Joudah

In Jerusalem, and I mean within the ancient walls,
I walk from one epoch to another without a memory
to guide me. The prophets over there are sharing
the history of the holy . . . ascending to heaven
and returning less discouraged and melancholy, because love
and peace are holy and are coming to town.
I was walking down a slope and thinking to myself: How
do the narrators disagree over what light said about a stone?
Is it from a dimly lit stone that wars flare up?
I walk in my sleep. I stare in my sleep. I see
no one behind me. I see no one ahead of me.
All this light is for me. I walk. I become lighter. I fly
then I become another. Transfigured. Words
sprout like grass from Isaiah’s messenger
mouth: “If you don’t believe you won’t believe.”
I walk as if I were another. And my wound a white
biblical rose. And my hands like two doves
on the cross hovering and carrying the earth.
I don’t walk, I fly, I become another,
transfigured. No place and no time. So who am I?
I am no I in ascension’s presence. But I
think to myself: Alone, the prophet Mohammad
spoke classical Arabic. “And then what?”
Then what? A woman soldier shouted:
Is that you again? Didn’t I kill you?
I said: You killed me . . . and I forgot, like you, to die.


Thursday, June 3, 2010

Mudando com o mundo

O mundo, quando não estamos a olhar(Manuel Gusmão)


O mundo, quando não estamos a olhar : as paisagens
mudam de lugar, vão mudando o mundo. Quando
olhamos só os vestígios ficam
da mudança. E não sabemos antes a figura
em que pouco se demoram as paisagens. Só o poema
a dá enigmática e evidente.

Dirão que é esse o rosto da morte que nos olha, mas
não o creias e canta antes a figura do que desapareceu
como a própria doação da figura enquanto as paisagens
mudam com o mundo. Para a frente há ainda a noite
da terra que apaga e acende a última praia

e o seu elogio por quem se despede enquanto dura.

(Manuel Gusmão, A Terceira Mão, 2007)

Wednesday, June 2, 2010

Alemanha, mãe pálida (Brecht): a opinião de Habermas

Merkel is a good example of the phenomenon that “gut politicians who were ready to take domestic political risks for Europe are a dying breed”. This is a quotation from Jean-Claude Juncker, himself one of the last pro-European dinosaurs. Admittedly, Angela Merkel grew up in East Germany and the Rhinelander Jürgen Rüttgers [another CDU politician] would not speak like her. But German intransigence has deeper roots. Apart from Joschka Fischer, who ran out of steam too quickly, the generation of rulers in Germany since the chancellorship of Gerhard Schröder has pursued an inward-looking national policy. I don’t want to overestimate the role of Germany in Europe. But the breach in mentalities which set in after Helmut Kohl has major significance for Europe.

Within the constellation following the second world war, the cautious pursuit of European unification was in the country’s interests because it wanted to return to the fold of civilised nations in the wake of the Holocaust. It looked like the West Germans would have to come to terms with the partition of the country in any case. Mindful of the consequences of their former nationalistic excesses, they had no difficulty in relinquishing the recovery of sovereignty rights and, if necessary, making concessions that would in any case pay off for the Federal Republic. This perspective has changed since the reunification. The German elites seem to be enjoying the comforts of self-satisfied national normalcy: “We can be like the others once again!” I don’t share Margaret Thatcher’s one-time fear that this “normalisation” of public consciousness entails the return of old dangers. But a total defeat connected with an inconceivable moral corruption also created an opportunity for the following generation to learn more quickly. Looking at our present political elite, this window of opportunity seems to be closed. The narcissistic mentality of a self-satisfied colossus in the middle of Europe is no longer even a guarantee that the unstable status quo in the EU will be preserved.

(de uma entrevista de Habermas ao "Financial Times" em 30/4/2010)

Pôr do sol no Himalaia

Homenagem a Ferreira Gullar, com maldades avulsas


Que a poesia se ocupe do que resta
depois de se viver:
pode o poema ser sujo, sórdido
ou até de um menino prodígio sem qualidades,

sempre esse resto de vida que azedou
em seu redor
a faz e desfaz, interminavelmente,

a poesia.


Tuesday, June 1, 2010

Um poema de Ferreira Gullar, merecido Prémio Camões!

MEU PAI

meu pai foi
ao Rio se tratar de
um câncer (que
o mataria) mas
perdeu os óculos
na viagem

quando lhe levei
os óculos novos
comprados na Ótica
Fluminense ele
examinou o estojo com
o nome da loja dobrou
a nota de compra guardou-a
no bolso e falou:
quero ver
agora qual é o
sacana que vai dizer
que eu nunca estive
no Rio de Janeiro

(de Muitas Vozes, 1999)